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Au gré du temps

47 min. Documentaire de création, en collaboration avec l’artiste Bob Verschueren, produit par Cobrafilms et Yenta (France).

Installations : Bob Verschueren
Image : Etienne de Grammont
Son : Damien Defays
Sons additionnels : Ricardo Castro
Montage : Rudi Maerten

En coproduction avec le CBA
Avec l'aide de la Scam et du Centre du Cinéma de la Communauté Française Wallonie Bruxelles

Quand j’ai vu les installations végétales éphémères de Bob Verschueren, sa démarche créatrice a trouvé écho en moi. Ses oeuvres, émouvantes de fragilité, parfois pleines d’humour, faites de matériaux insignifiants, futiles, de déchets subtilement agencés, me sont apparues comme une mise en question de notre rapport habituel aux choses, tout en étant le reflet des préoccupations de notre époque. Devant elles, nous réalisons à quel point nous nous sommes éloignés d’une nature devenue ellemême éphémère, et nous prenons conscience de notre propre fragilité.

Car ces oeuvres en transformation permanente nous renvoient à nous-mêmes, au cycle de notre propre vie. Elles sont à l’image d’un monde où la perception du temps a changé, où tout est devenu plus rapide, fugace, mobile : les relations humaines, le travail, la famille, les voyages, les villes, les pays, les biens de consommation, les modes, les techniques. Comme elles, nous vivons sous la menace d’une catastrophe imminente. Elles ne contrent pas la mort, n’arrêtent pas le temps au profit de l’éternité, mais sont soumises à son rythme inéluctable. Il m’a paru important de les filmer car seul le cinéma peut capter le temps en mouvement et garder des traces des métamorphoses.

J’ai voulu réaliser un film profond et léger évoquant notre rapport à la nature, à l’art et au temps, c’est-à-dire au mouvement de la vie, à la mort, à la mémoire. Il met en scène le cycle de vie de trois installations depuis leur création jusqu’à leur désintégration au sein de lieux différents ayant eux-mêmes leur vie propre, et avec lesquels elles entrent en résonance et en contraste ; leur forme est donnée par la configuration des lieux investis et leurs matériaux y sont collectés.

Les trois oeuvres restent en relation constante avec un monde environnant évoqué par petites touches, avec un ton décalé, dans de petites scènes de la vie quotidienne: la construction d’un château de sable, une baignade insouciante, une récréation dans la cour d’une école, la destruction de la nature et des bâtiments d’un site industriel qui semblait immuable… Elles sont confrontées aux multiples regards des passants.

Dans ce film sans commentaire, j’ai essayé, grâce au travail de la caméra, à une partition sonore très travaillée et à un montage musical où s’entremêlent trois temps différents, de susciter la sensation du temps qui passe inéluctablement. J’ai essayé aussi de m’approcher de la matière même des oeuvres et des lieux, de restituer la lumière, l’espace, le vent, éléments qui participent également à la vie des oeuvres et des hommes.

Pour en savoir plus :

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  • Filmer à tout prix de Bruxelles
  • Festival dei Popoli de Florence
  • Festival International du Film d’Art de Montréal
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